mercredi 21 novembre 2012

Monsieur le Président...



Monsieur le Président de la République Française (et donc des Français)

Français dont je fais partie.

Monsieur, je vous écris pour vous conter une histoire. Celle d’une gamine qui a toujours fait partit de la classe moyenne basse. Celle qui a 19 ans est partie de chez elle et qui, depuis, ne fait que travailler pour payer les taxes, impôts et autre chose demandée par l’état.

Hier donc, je travaillais. Debout à 6h, pour être commencé à 8h30 et finir à 18h30. Sans pause. Je travaille 50h par semaine. Pour payer tout ce que je vous ai cité au-dessus, pour l’état français.

Et lorsque je rentre chez moi, qu’est-ce que je vois. Votre déclaration. Comme quoi les Maires des communes françaises pouvaient, s’il le souhaitait, faire valoir leur droit de retrait sur le mariage homosexuel. Et là, tout a basculé. Moi, qui ai voté pour vous, qui pensais que vous étiez différent de tous ses politiciens qui plient sous la menace, qui n’osent dire non aux catholiques sous prétexte que la France, il y a bien longtemps de cela, l’était. Je vous ai défendu lorsqu’on vous descendez, que l’on disait que vous n’avez pas la prestance d’un président.

Vous avez reculé une première fois, lorsque la date pour voter la loi du mariage pour tous a été reculée. Mais là, ce n’est plus un pas en arrière, mais un saut. Et moi, je me sens salie, bafouée, trahis et même violée… violée dans mes droits, dans mon âme, mes convictions. Jusqu’à présent, je tenais le coup, face à tous ses gens qui ne veulent pas de moi, qui ne veulent que me brûler vive. Mais là… officiellement, PUBLIQUEMENT, vous déclarez légale l’homophobie.

Oui, aujourd’hui, vos porte-parole ont expliqué que c’était un droit de retrait qui existé déjà, qui était déjà utilisé, etc etc. Oui, c’est vrai. Combien de Maires ne marient pas les couples de personnes de couleurs ? Surement un certain nombre, et je ne nie pas l’existence d’une telle chose. Non… Mais avec vos mots, votre déclaration, vous déclaré que l’homophobie était normale pour les maires, qu’une loi peut être appliquée comme ça leur chante, qu’ils pourront refuser juste en disant « Non, moi je ne marie pas les gouines et les pédés »

Je vous écris ses lignes, que vous ne lirez surement pas, qui auront peut-être droit à une réponse toute faite par votre personnel. Peu importe… J’écris ses lignes, car hier, j’ai perdu foi en vous, foi en la république, foi en la France…

J’écris ses lignes, car hier, je suis devenue inexistante…

2 Papillon:

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